"Je considérais comme essentiel, étant juif, et homosexuel
d'écrire une pièce qui parlerait des tortures supportées par ces minorités."
Martin Sherman

Bent

de Martin Sherman

 

Création 1991 > Bent, d'après l'adaptation française de Lena GRINDA

Adaptation et mise en scène : Sarkis TCHEUMLEKDJIAN
Assistant : Catherine VIAL
Avec : Yves BARBAUT, Eric GORIA, Serge PILLOT, Franck TAPONARD, Didier VIDAL
Décors : François DELOSTE, Musique : Eric ALLOMBERT, Lumières : Michel PAULET
Affiche : Rajak OHANIAN

 

En images et musique

 

Résumé

Max est content de lui : il a réussi à obtenir qu'au lieu du triangle rose des homosexuels, on colle sur sa poitrine l'étoile jaune des Juifs. Et puis, au lieu de casser des cailloux, il se contente de les transporter d'un endroit à l'autre, de les empiler avant de les ramener à leur point de départ. Il a aussi obtenu que Horst, autre triangle rose, partage son sort. Dans les premiers camps de concentration de l'Allemagne nazie, on pense encore pouvoir s'en sortir....
Jean-Philippe MESTRE (Le Progrès)


Critique


... Pour jouer la pièce de Martin Sherman, "Bent ", qui met en scène bourreaux et victimes dans un camp d'extermination, la Compagnie Premier Acte a refoulé le réalisme au profit du vrai... Comment dire et surtout comment montrer ce qui se refuse à l'entendement ? Comment incarner un texte qui justement parle de l'oubli du corps, de sa négation ? Comment donner une identité à des personnages qui ne sont que des étoiles jaunes ou des triangles roses ? En évitant tout réalisme au profit du vrai, de la seule vérité scénique, Sarkis Tcheumlekdjian donne voix à la pièce de Martin Sherman, Bent (lire Lyon-Libération du 28 novembre).
Les références à l'Allemagne nazie et à l'extermination de ceux que Himmler appelait "ces gens "ou "genre d'humains" sont constamment présentes,sans toutefois embarrasser la scène et la circulation de l'émotion, du rire... Mise en scène épurée...
La fraîcheur des acteurs, selon Sarkis, permet de dédramatiser les situations et de construire des personnages complexes, d'une superbe fragilité.


Marie-Christine VERNAY (Libération)

 

... Sarkis Tcheumlekdjian a très opportunément apporté à ce scénario quasi hollywoodien la distance nécessaire pour maintenir la crédibilité en gommant les aspects mélodramatiques.
Non seulement "Bent" reste un drame, mais devient aussi un cauchemar. Or le cauchemar, contrairement à l'histoire, peut se répéter. Tcheumlekdjian a su constamment trouver le ton juste, éviter le mélo sans effacer l'émotion, et dans le décor impressionnant de François Deloste...
Il a su aussi aider de jeunes comédiens à exprimer leur énergie, leur sensibilité, à habiter les personnages tragiques et pathétiques de Sherman. Franck Taponard donne au difficile rôle principal une légèreté désespérée, Eric Goria est absolument superbe de vérité et de précision dans celui de l'homosexuel du camp.


Jean-Philippe MESTRE (Le Progrès)

 

... C'est pour Sarkis Tcheumlekdjian à nouveau l'occasion d'affirmer un choix : mettre en scène des pages d'histoire qui ont marqué les peuples, être le porte-parole des minorités, des êtres exclus de la société ou victimes d'amours impossibles.


Myriam SOGHOMONIAN (France-Arménie)

 

Diffusion

Centre Léonard de Vinci / Feyzin

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